jeudi 7 novembre 2013

De la joie à la page blanche, il n’y a qu’un pas.




C’est le début de la gloire, les gars ! Pourquoi ? Attends, je t’explique.


Fin octobre, tu reçois un coup de fil :

-          Mademoiselle Brulon, une chronique dans notre journal, ça vous tente ?

Surprise. Temps de réflexion. Re-surprise. Blanc. Joie. Grosso modo, c’est la Macarena dans ton cœur. T’es comme une ouf, mais une petite voix  te conseille de te calmer. Tu vas gérer la situation façon premier rencard avec un mec.  Tu montres que t’es intéressée, tu te la joues digne, mystérieuse, souriante-mais-pas-trop.  Tu ne donnes pas tout. Pas tout de suite :

-          Oui pourquoi pas, il faut qu’on en discute.

 Tu raccroches. Ça, c’est du self-control mon pote ! Ton cerveau fait une pause de 3 secondes, puis tu cours comme une gazelle en surcharge pondérale dans le bureau de tes collègues.

-          Les meufs ! TMV me propose une chronique hebdomadaire dans ses colonnes ! 

Là, tu pousses un cri de Ninja castré, puis t’enchaines sans transition avec un semblant de moonwalk qui a le mérite de faire son petit effet. 

-          Ah bah c’est bien. Félicitations !

Et paf, elles retournent à leurs tableaux de bord et autres décimales. Attends ! T’as envie que la terre s’arrête de tourner, tout de suite maintenant. C’est TA journée ! Pas celle des tableaux de bord ! Toutefois, un coup de fil professionnel calmera ta fougue soudaine et tu attendras le soir avant de pouvoir re-danser le moonwalk. 

A la nuit tombée, certes, tu ondules le Mickaël Jackson qui est en toi devant les copines, mais une fois dans ton lit, c’est la panique. « 4 articles par mois : un par semaine, et cette fois-ci en tant que professionnelle. Ma grande, va falloir assurer ! Vie-chez-les-comptables+chroniques-pour-TMV+blog-à-maintenir+shopping+soirées-keupines.  Papa, maman, je n’y arriverai jamais ! »

Dans ta tête, c’est la course. « Et comment je vais faire pour trouver des sujets toutes les semaines. Et comment je vais arriver à être drôle même quand je n’ai pas envie parce-que-j’ai-mes-règles ! »
Du coup, tu chiales. Une réaction fichtrement féminine. Quand tu y penses, c’est dingue ! Tu as la chance de faire quelque chose qui t’a toujours tentée. Globalement dans ta vie tout se passe bien, mais tu chiales tout simplement parce que t’es une meuf et que de ce fait, t’es une chieuse.

INT-NUIT-DANS TON APPARTEMENT  

Installée devant ton ordi, c’est page blanche générale. Tu réfléchis à une solution.

« J’envoie un monochrome de Whiteman, c’est conceptuel ça, non ?  Non j’peux pas faire ça. C’est du foutage de gueule ! »

Alors tu galères. Tu tentes une phrase d’accroche, mais elle n’a d’accroche que le nœud coulant qu’elle t’inspire tellement tu es mauvaise. T’as envie d’appeler le patron de TMV et de lui dire qu’en fait t’es une arnaque sur pattes. Tu rechiales en tant que bonne vieille relou. 

Te vient alors l’idée de te mettre en mode « On s’en fout, je fais comme si j’écrivais à une pote mes déboires de bagnole » Ça marche à peu près, mais tu paniques à mort. Tu te répètes en boucle : « J’suis une arnaque, j’suis une arnaque : contactez Julien Courbet, vite ! ».

Attends, c’est pas tout ! Comment tu vas faire pour trouver des sujets ? Hein dis ? Comment tu vas faire 4 fois par mois ? 

Heureusement, tu peux toujours compter sur tes collègues et leurs tableaux de bord, sur tes copines et leurs galères pour te suggérer des idées. 

Et puis, finalement ta poisse légendaire qui te semblait être un bon frein à ton épanouissement devient ta force. Grâce à elle, niveau inspiration, tu vas pouvoir tenir jusqu’en 2040. Les gars, on est sauvé !


Petit message à mes lecteurs : tous les lundis vous retrouverez ma chronique de TMV sur mon blog, parce que vous n'avez pas tous la possibilité géographique de lire ce super, ce topissime, ce merveilleux (oui, je suis une vendue, m'en fous) hebdomadaire gratuit.

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