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« Un thé mademoiselle ? c’est moi qui
offre ».
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« Ah bon et pourquoi donc » ?
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« Mais parce que c’est votre
journée » !
Le même manège s’est poursuivi peu de temps après avec une
vendeuse-voix-de-poissonnière.
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Attention mesdames pour l’achat d’un
soutien-gorge, la culotte est à moitié prix !
Tu es dubitative. Est-ce que les féministes de l’époque, celles
qui ont brûlé leurs soutifs, apprécieraient de se voir refourguer un stock de
Wonderbra le jour de l’anniversaire de leur combat ? Pas sûre. Est-ce que
Lénine s’est dit : « Les mecs, j’ai une idée géniale pour relancer
l’économie. On va créer la journée de la meuf ! Mais si Bernard, tu vas
voir, ça va marcher. On leur colle deux trois promos chez Sephora, ni vu, ni
connu j’t’embrouille. Pendant ce temps Bernard, on pourra jouer à la pétanque,
peinards ». Pas certaine de ce scénario, non plus.
Merci patron !
Toi, franchement, tu attends autre chose qu’un savon gratuit
chez Yves Rocher. Tu imagines plutôt un petit geste de patron-chéri :
« Mademoiselle Bond, le 8 mars m’a fait
réfléchir. J’apprécie votre travail et j’ai décidé de gracieusement vous filer
sans vergogne le même salaire que Gaston qui occupe un poste identique au vôtre
». Voilà, la promo que tu attends pour la journée de la Femme. Pour cela, tu
peux toujours rêver en piétinant les baleines de ton soutif.
Parfois, tu te dis qu’une moustache ne serait pas du luxe
car au boulot, ça semble marcher ainsi : plus la moustache est grosse,
plus les fonctions le sont aussi. Alors l’année prochaine, c’est décidé, tu
testes le duvet-poil, mais avec une touche de gloss s’il vous plaît ! Ce
n’est pas parce que tu as la force de l’homme que tu ne peux pas avoir le
glamour de la femme, c’est ce que l’on appelle le girl power.